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Une femme ayant un rendez-vous chez le médecin et souriant avec son médecin

Le partenariat dynamique entre le système reproducteur féminin et le système immunitaire

Par Caitlin Beale, MS, RDN+

La relation entre les hormones et le système immunitaire est complexe mais essentielle pour la santé reproductive des femmes. Les cellules immunitaires du système reproducteur doivent protéger l’organisme, mais aussi créer un environnement propice à la reproduction.

 

Cet équilibre délicat est encore compliqué par les hormones sexuelles comme les oestrogènes et la progestérone, qui changent tout au long du cycle menstruel. Ces changements hormonaux peuvent influencer le fonctionnement de diverses cellules immunitaires, y compris les lymphocytes T, qui aident à coordonner la réponse immunitaire, les macrophages, qui agissent comme des piégeurs en éliminant les débris, les cellules tueuses naturelles (NK), qui répondent rapidement et la fonction des mastocytes1.

 

Par conséquent, il est essentiel de comprendre comment le système immunitaire fonctionne au sein de l’appareil reproducteur féminin pour promouvoir la santé des femmes, car cela permet de comprendre comment les réponses immunitaires peuvent influencer la fertilité et la santé à long terme.

 

Une relation fondamentale entre les hormones ovariennes et le système immunitaire

 

Le lien entre le système immunitaire et les hormones ovariennes, en particulier les oestrogènes et la progestérone, est fondamental pour la santé reproductive des femmes2. Des recherches indiquent que certaines cellules immunitaires possèdent des récepteurs pour les hormones sexuelles, comme la progestérone, leur permettant de répondre directement aux changements hormonaux tout au long du cycle menstruel3.

 

Par exemple, dans l’endomètre ou la muqueuse utérine, les cellules NK (natural killer) augmentent plus tard dans le cycle menstruel et sont encore plus prononcées au cours des premiers stades de la grossesse. Ces cellules NK, ainsi que les cellules T régulatrices (Treg), sont essentielles à la croissance des vaisseaux sanguins, au mouvement des cellules qui forment le placenta et à la tolérance du système immunitaire pendant la grossesse.4

 

Le système immunitaire inné versus adaptatif et la santé reproductive

 

Les cellules épithéliales qui tapissent l’appareil reproducteur féminin humain agissent comme une barrière physique et régissent les fonctions des systèmes immunitaires innés et adaptatifs5.

 

Le système immunitaire inné constitue la première ligne de défense de l’organisme, fournissant une réponse générale rapide. Les principaux acteurs de ce système comprennent les défensines, les enzymes comme le lysozyme et la lactoferrine, et d’autres peptides antimicrobiens, qui contribuent tous à protéger le corps et à favoriser le bien-être général6.

 

Inversement, le système immunitaire adaptatif est caractérisé par sa capacité à reconnaître les micro-organismes indésirables et à fournir une réponse ciblée. Il utilise des anticorps et des lymphocytes T pour cibler plus précisément.

 

La recherche indique que les hormones sexuelles peuvent influencer de façon significative les deux branches du système immunitaire. Toutefois, nous commençons à comprendre leur incidence sur le système reproducteur féminin et la façon dont les changements hormonaux peuvent façonner les deux composantes du soutien immunitaire dans la santé des femmes6.

 

Une femme enceinte préparant un smoothie et un déjeuner sains

 

Influence hormonale sur le système immunitaire tout au long du cycle menstruel

 

Le cycle menstruel, qui dure en moyenne 25 à 30 jours (bien que cela puisse varier), est divisé en trois phases distinctes : la phase folliculaire (première moitié), l’ovulation (milieu) et la phase lutéale (seconde moitié).

 

Chaque stade est régulé par les fluctuations des hormones sexuelles, principalement les oestrogènes et la progestérone. Étant donné que ces hormones influencent également de manière significative la réponse immunitaire au sein de l’appareil reproducteur féminin, la réponse immunitaire peut changer tout au long du cycle.

 

Par exemple, certains globules blancs subissent des changements importants tout au long du cycle menstruel, ce qui est étroitement corrélé aux fluctuations hormonales1. La recherche a démontré que certaines protéines de soutien immunitaire, comme la défensine-5 humaine et l’inhibiteur de protéase leucocytaire sécrétoire (SLPI), varient en concentrations en fonction de la phase du cycle. 6 Ces protéines jouent un rôle crucial dans la promotion d’un environnement reproducteur sain.

 

Notamment, la quantité de SLPI dans la glaire cervicale fluctue, augmentant pendant l’ovulation et dans le liquide amniotique pendant la grossesse. En outre, des études indiquent que les cellules de la muqueuse utérine produisent plus de SLPI après l’ovulation qu’avant. 6

 

Pendant la phase folliculaire, les oestrogènes semblent augmenter la réponse immunitaire. En même temps, la progestérone modifie la fonction immunitaire pendant l’ovulation et la phase lutéale pour créer un environnement hospitalier plus propice à une éventuelle grossesse.123

 

Le système immunitaire subit également un recalibrage pendant la grossesse pour favoriser la tolérance et protéger le fœtus en développement4. Ces changements mettent en évidence les effets profonds du cycle menstruel sur la santé immunitaire au sein du système reproducteur féminin.

 

Une femme souriante qui prend son supplément quotidien de vitamines

 

À emporter

 

La relation entre la santé immunitaire et la santé génésique est complexe et profondément interreliée. La recherche démontre que ces deux systèmes s’influencent mutuellement, soulignant l’importance de nourrir à la fois la fonction immunitaire et la santé reproductive pour le bien-être général. La reconnaissance de ce lien améliore non seulement la santé individuelle, mais ouvre également la voie à des générations futures en meilleure santé.

 

Caitlin Beale, MS, RDN est diététiste agréée et rédactrice en santé indépendante. Elle possède une maîtrise en nutrition et plus de dix ans d’expérience en tant que diététiste agréée.  

 

+Les opinions exprimées dans cet article sont celles des auteurs. Ils ne reflètent pas les opinions ou les points de vue de Pure Encapsulations®.   


1 Gameiro CM, Romão F, Castelo-Branco C. Menopause and aging: changes in the immune system--a review. Maturitas. 2010;67(4):316-320. doi:10.1016/j.maturitas.2010.08.003

2 Zwahlen M, Stute P. Impact of progesterone on the immune system in women: a systematic literature review. Arch Gynecol Obstet. 2024;309(1):37-46. doi:10.1007/s00404-023-06996-9

3 Hughes SM, Levy CN, Katz R, et al. Changes in concentrations of cervicovaginal immune mediators across the menstrual cycle: a systematic review and meta-analysis of individual patient data. BMC Med. 2022;20(1):353. Published 2022 Oct 5. doi:10.1186/s12916-022-02532-9

4 Wang W, Sung N, Gilman-Sachs A, Kwak-Kim J. T Helper (Th) Cell Profiles in Pregnancy and Recurrent Pregnancy Losses: Th1/Th2/Th9/Th17/Th22/Tfh Cells. Front Immunol. 2020;11:2025. Published 2020 Aug 18. doi:10.3389/fimmu.2020.02025

5 Lee SK, Kim CJ, Kim DJ, Kang JH. Immune cells in the female reproductive tract. Immune Netw. 2015;15(1):16-26. doi:10.4110/in.2015.15.1.16

6 Wira CR, Fahey JV. The innate immune system: gatekeeper to the female reproductive tract. Immunology. 2004;111(1):13-15. doi:10.1111/j.1365-2567.2004.01796.x

7 Hall OJ, Klein SL.. Mucosal Immunol. 2017;10(5):1097-1107. doi:10.1038/mi.2017.35

8 Mahajan D, Sharma NR, Kancharla S, et al. Role of Natural Killer Cells during Pregnancy and Related Complications. Biomolecules. 2022;12(1):68. Published 2022 Jan 4. doi:10.3390/biom12010068

9 Monin L, Whettlock EM, Male V. Immune responses in the human female reproductive tract. Immunology. 2020;160(2):106-115. doi:10.1111/imm.13136

10 Wira CR, Fahey JV. The innate immune system: gatekeeper to the female reproductive tract. Immunology. 2004;111(1):13-15. doi:10.1111/j.1365-2567.2004.01796.x